Un revers qui claque, une avalanche de zéros qui fait trembler les banquiers : sur le circuit, certains joueurs de tennis déplacent plus d’argent que de balles. Imaginez un as qui rafle, en une petite saison, de quoi éclipser la carrière d’un PDG bien né. Ici, le vrai trophée ne brille pas sur l’étagère, il s’affiche sur les relevés bancaires.
Oubliez les podiums : la richesse, dans ce sport, a changé de visage. Sponsoring, placements habiles, contrats mirifiques... Les montants donnent le tournis. Pourtant, derrière chaque addition, la même énigme : qui domine réellement ce royaume doré du tennis professionnel ?
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Plan de l'article
Le tennis, un terrain de jeu pour fortunes colossales
Dans l’univers du tennis, amasser une fortune n’est plus réservé à ceux qui enchaînent les victoires sur le court. Désormais, les chiffres crèvent le plafond, le compte en banque grimpe, et la WTA s’invite parmi les puissances économiques mondiales. Prenez Jessica Pegula : elle incarne à merveille ce mélange de sport et d’affaires. Héritière de Terry Pegula — propriétaire des Buffalo Sabres et Buffalo Bills, détenteur d’une fortune de 7 milliards d’euros — l’Américaine domine de la tête et des épaules le circuit WTA côté portefeuille, loin devant les légendes du passé.
| Nom | Fortune estimée | Origine de la richesse |
|---|---|---|
| Jessica Pegula | 7 milliards d’euros (famille) | Sport, énergie |
| Roger Federer | 360 millions de dollars | Prize money, sponsoring |
| Ion Tiriac | 1,6 milliard de dollars | Affaires, finance |
Sur le terrain du milliard, Roger Federer joue sa propre partition. Après avoir accumulé 130 millions en gains sportifs, l’ex-numéro un mondial a fait fructifier son image et ses investissements, grimpant à 360 millions. Sa retraite n’a pas stoppé l’ascension, bien au contraire : sponsors triés sur le volet et choix financiers redoutables pèsent lourd dans la balance.
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Quant à Ion Tiriac, il reste inclassable. Cet ancien joueur a bâti une fortune de 1,6 milliard de dollars, non pas raquette à la main mais en fondant la première banque privée roumaine et en multipliant les affaires tous azimuts. On le comprend vite : le tennis d’aujourd’hui, c’est aussi une histoire de chiffres.
Pourquoi certains joueurs dépassent-ils le milliard ?
Atteindre le milliard de dollars ne relève pas d’un simple coup de chance sur le court. Seuls quelques élus franchissent ce cap, et leur secret tient en deux mots : talent et flair. L’exemple Roger Federer en dit long. Non content d’avoir dominé la planète tennis, il a transformé ses victoires en empire financier. Dès 2020, il figure en tête du classement Forbes des sportifs les mieux rémunérés, devant Messi ou Ronaldo. Son contrat de dix ans avec Uniqlo (300 millions de dollars) a changé la donne. Mais la vraie révolution vient de sa participation à On, la marque suisse de chaussures, désormais valorisée à 12 milliards. Federer s’est mué en homme d’affaires, capitalisant sur son image et ses parts.
Autre trajectoire, autre style : Ion Tiriac a misé sur les affaires après sa carrière sportive. Première banque privée en Roumanie, investissements dans l’immobilier, l’automobile, les assurances... Résultat : une fortune de 1,6 milliard, très loin du prize money de sa jeunesse.
- Contrats de sponsoring XXL
- Participations dans des sociétés à forte croissance
- Placements dans la finance et l’immobilier
La nouvelle donne : le tennis se joue désormais aussi sur le terrain de la bourse.
Portrait : la star milliardaire qui change la donne
Dans le cercle fermé du tennis mondial, Jessica Pegula fait figure d’exception. Troisième mondiale, elle trône en tête du classement WTA pour la richesse personnelle. Mais sa fortune ne vient ni d’une avalanche de titres ni de primes mirobolantes. Le nom Pegula fait écho bien au-delà des courts. Fille de Terry Pegula, géant du gaz naturel et propriétaire des Buffalo Sabres et Bills, Jessica joue sur un autre échiquier : celui de l’héritage familial, valorisé à 7 milliards d’euros.
Son parcours détonne :
- Accès privilégié aux infrastructures sportives grâce à la puissance financière de la famille
- Capacité à investir dans ses propres entreprises : restaurant, marque de cosmétiques, vêtements pour les franchises sportives familiales
Sa mère, Kim Pegula, dirige un portefeuille impressionnant de sociétés dans le sport, la restauration, l’immobilier. Jessica a rapidement suivi le mouvement : cofondatrice de The Healthy Scratch (restauration), créatrice de Ready 24 (cosmétiques). Sa présence dans la série Netflix « Break Point » ne fait que renforcer cette image de sportive-entrepreneure.
Contrairement à un Roger Federer, qui a forgé sa fortune à la force du poignet et à l’intelligence des contrats, Jessica Pegula incarne un autre modèle : celui de l’héritage amplifié par l’initiative. Pour elle, le tennis n’est plus seulement un sport : c’est le prolongement naturel d’un empire familial.
Ce que révèle la richesse sur l’évolution du tennis mondial
L’explosion des fortunes dans le tennis dévoile une mutation profonde du sport. Ion Tiriac en est la preuve vivante : ancien champion de double à Roland-Garros aux côtés d’Ilie Năstase, il est aujourd’hui le joueur professionnel le plus riche de l’histoire avec 1,6 milliard de dollars. Propriétaire du tournoi ATP de Madrid, fondateur de la première banque privée roumaine, Tiriac a ouvert la voie : le business s’invite partout, même après la fin de carrière.
La tendance touche aussi les femmes. Jessica Pegula, grâce à la puissance de son clan, s’impose au sein d’une WTA où les seules victoires ne suffisent plus à bâtir un règne. Sa trajectoire raconte une nouvelle histoire du tennis : la carrière se façonne autant sur le terrain que dans les salles de réunion.
- Rafael Nadal, avec ses 22 titres du Grand Chelem, inspire déjà la relève (Carlos Alcaraz, double vainqueur à Roland-Garros et Wimbledon), mais la richesse des joueurs ne se limite plus aux primes ou aux sponsors.
- Les exploits en Grand Chelem, les victoires à Roland-Garros ou à l’Open d’Australie restent des vitrines, mais la réussite se joue aussi sur la gestion, la diversification, la préparation de l’après.
Le tennis contemporain ne se résume plus à la performance. Les anciens champions endossent des rôles de managers ou d’investisseurs — Tiriac, ancien coach de Vilas et Becker, en est le symbole. Aujourd’hui, l’argent ne vient plus couronner la carrière : il s’invite au cœur du jeu, redéfinissant les règles à chaque échange.
